Mais aussi compréhension du fonctionnement de ce monde...
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Deux des photos de la couverture : - Valhuon son école - le panneau "Vazy Molo", à l'entrée de Valhuon, Vas-y doucement, roule doucement Le titre exact : Huclier 1967-2019 et origines Fin de ruralité agricole d'un village du Pas-de-Calais Conséquences de la Guerre d'Algérie Enfance d'un écrivain Le sous-titre : Valhuon école, Pernes collège, Arras lycées Carnot Guy Mollet puis Groupama... 172 pages en format papier, également disponible en numérique. Deux chapitres sur la commune : - Valhuon, d’abord son école - Valhuon aussi le début du football Et un "sous chapitre" : - La souche du Hamel. Valhuon quasiment Huclier, et sa tradition perdue Quelques extraits : L’école de Valhuon fut essentielle dans ma vie, madame Mercier m’a appris à parler en français. En prétendant ne pas comprendre mon patois. J’avais six ans, donc six ans et demi au début de ma scolarité. Les enfants n’étaient pas assurés pour prendre le bus plus jeunes, me fut souvent répété. Pourtant Agnès, fille du maire de Conteville, a débuté la même année, malgré ses cinq ans. La loi avait changé ou alors il fallait payer. Les deux versions furent prononcées. Avec madame Mercier, je n’y suis resté qu’une année, j’avais « rattrapé mon retard. » Puis CE1 – CE2 avec mademoiselle Turpin, CM1 – CM2 avec monsieur Mercier, inamovible directeur de l’école. C’est lui qui m’avait répondu, quand comme les autres, je souhaitais jouer au ping-pong : la table avait été payée par la municipalité de Valhuon pour les élèves de Valhuon, donc je n’y avais pas droit. Pourtant Agnès fut autorisée. Mais elle était la fille du maire de Conteville. Je découvrais le sentiment d’injustice. J’ignorais alors, n’ayant pas de points de comparaison, avoir grandi dans un environnement de totale injustice mais là, la situation m’indignait. Pas de mot indignation à disposition mais c’était cela, et ma réaction s’est évaporée. De manière évident, je n’ai pas contesté ce diktat. Peut-être pleuré ? Réservée aux élèves ?... François Châtelet fut instituteur de Valhuon durant 29 ans, à partir du 1er octobre 1879. Il était né à Pernes le 13 septembre 1850, d’un père militaire puis peigneur de laine et finalement cabaretier, dont les économies servirent aux études du fils, ainsi il passera de l’école communale au pensionnat de Bourecq (près de Lillers) de 1865 à 1868... Albert Châtelet naissait ainsi à Valhuon le 24 octobre 1883, il eut donc le temps de connaître Florence Hermant, décédée le 10 mai 1900 à 81 ans, veuve d’Augustin Joseph Labre, et leur fille Augustine née en 1851. Naturellement un « maître de conférences en histoire contemporaine » n’aborde pas ce télescopage historique entre la République et la belle-sœur et la nièce d’un Saint (canonisé en 1881). Albert Châtelet fut élève de son père du 4 octobre 1888 à juillet 1895. J-F Condette note, AC « ne connaît pas les petites classes des collèges ou des lycées (classes primaires payantes) que fréquentent les fils de la bourgeoisie, voie royale qui mène l’élite de la jeunesse vers le baccalauréat. Fils d’instituteur, il suit la scolarité des enfants du peuple au sein de l’école communale, gratuite et obligatoire. »... Valhuon fut à cette époque une autre forme de clochemerle. Avec les petits ambitieux prompts à dénoncer toute promiscuité entre l’instituteur et la religion ! JFC présente des extraits de lettres, on les remarque sans la moindre faute d’orthographe, sans précision de réalité ou après correction. J’effectue de très minimes coupures. Celle envoyée au préfet du Pas-de-Calais, datée du 23 décembre 1890, annoncée rédigée par dix parents : « Nous soussignés, pères de famille… depuis longtemps, nous attendons anxieusement le changement de notre instituteur. Voyant que les choses restent dans le statu-quo, les intérêts de nos enfants se trouvant de plus en plus compromis, nous venons vous prier d’envoyer à une autre destination ce fonctionnaire qui ne s’occupe nullement de son devoir au point que tout en fréquentant assidûment l’école, nos enfants arrivent à l’âge de quitter l’école sans savoir lire... »... Selon l’information mentionnée sur une plaque au "moulin blanc", les relevés de l’impôt du Centième de 1570 attestent de l’existence d’un moulin à Valhuon, propriété du duc de Longueville, comte de Saint Pol. En 1790, lors de la création des communes, dans le questionnaire où figurait la demande de l’état des moulins fut spécifié un « moulin à vent, à moudre le blé, appartenant à Mr de Bryas. » Il figure encore dans une enquête de 1809. Ensuite, il fut affermé par le comte de Bryas à la famille Mayeur, meunier et charpentier de moulin de père en fils. Il cessa de tourner en 1901, et servit simplement d’observatoire aux troupes anglaises en 14-18. Les soldats auraient utilisé le bois, ailes, portes, fenêtres, escaliers, pour se chauffer. Ce moulin fut « certainement reconstruit en 1719 », conviction acquise par la présence de cette date gravée au-dessus de la porte et sur le dernier niveau de la tour... Je me souviens du père sur son 31, décrapé, habillé comme pour un mariage, car monsieur Mercier souhaitait le voir, pour lui demander ma participation à la section de benjamins qu’il souhaitait créer au sein de l’U.S. Valhuon alors limitée à deux équipes d’adultes. L’entrevue fut courte ! L’événement pour l’un semble avoir été une simple politesse pour l’autre. Le maître d’école ne pouvait pas douter d’un accord. Je revois un couloir puis un salon… Un verre nous fut-il servi ? Je crois, sans en être certain. Qu’auraient pu se raconter ces deux hommes, pourtant d’un âge pas très éloigné, l’instit devant approcher les 46 ans de son visiteur. De moins d’une décennie, à la louche. C’était en fin d’année scolaire 1980, en fin de sixième, j’avais donc quitté l’établissement depuis presque un an. Et l’on pourrait applaudir, mais peut-être en demandant le bruit d’un enfant lucide applaudissant d’une main. La motivation apparaissait tellement évidente. Je serais le plus âgé, le seul de 1968. Les enfants de 1966 et 1967 furent nettement plus nombreux. Alors pourquoi cette initiative quand l’équipe bénéficiera d’un seul benjamin dernière année ? Car le troisième fils Mercier pouvait ainsi débuter « en club » ! Cela naturellement ne fut jamais exprimé ainsi. Et jamais Laurent ne s’est montré arrogant ou prétentieux, il fut même un excellent camarade de jeu cette belle année-là. Le leitmotiv fut qu’à chaque match je progressais...
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Valhuon son moulin blanc, ce qu'il en reste ![]() |
la Salle Jean Décobert et une table de ping-pong... en béton ![]() |
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